HOLAAAA LES GAAAAAAARS.
Oui c’est un HOLA en majuscule parce qu’il cache énormément de joie, d’enthousiasme et d’amour. Vous ne savez pas vous, mais depuis six mois, mon blog avait disparu et était tombé dans les ténèbres des Internets. Et puis, un jour (hier), j’ai pris le taureau par les cornes et je me suis dit qu’il fallait que je remédie à ce merdier. Bref, je vous passe les détails pas très intéressants concernant les migrations de base de données OVH blablabla mais en gros, I’M BACK ! Et c’est assez chouette parce que sérieux, depuis que j’ai disparu, il s’en est passé des choses hein. On a emménagé dans notre maison rénovée, j’ai créé une entreprise, Patrick a changé de boulot, je ne suis plus blonde, mon fils sait parler, j’ai un deuxième fils, bref, le monde a changé, c’est comme si en 2022 on s’était pris une tornade dans la gueule, mais une tornade gentille quoi. Pas la tornade qui t’arrache ta baraque et qui t’oblige à dormir sous un pont pendant six mois, plutôt la tornade dans tes tripes, dans ton cœur, dans ton âme, qui te remplit parfois de désespoir, souvent de fatigue mais toujours d’amour.
J’ai envie de vous parler de Joseph, parce qu’ici j’ai beaucoup parlé de Basile, bien avant qu’il ne vienne au monde, et finalement, je n’ai jamais parlé de Joseph. CA COMMENCE BIEN L’ÉGALITÉ ENTRE LES FRÈRES HEIN. Je ne sais même pas par où commencer vu que pour Baba, je faisais un article à chaque trimestre de grossesse. Si je me lance dans le même délire, cet article va être le plus long de l’histoire de l’humanité. On est chauds ou pas ? Que je vous condense une année de grossesse + 4 mois de bébé sur Terre en un seul article ? Quelqu’un va mourir d’épuisement avant la fin de cet article. Peut-être toi. Peut-être moi. On sait pas trop. Peut-être mon clavier.
Alors d’un côté y a ça. Enfin, y a lui. Ce petit bébé bonheur collé à toi toute la journée, qui partage ta sueur, tes miettes de brioche et ton haleine de (trop de) café. Et puis il y a cet adolescent de 3 ans qui se transforme parfois en monstre indomptable et qui te fait te sentir totalement démunie et nulle. Tu repenses à toutes ces fois dans le train ou dans les supermarchés, où tu regardais les gens de travers en les jugeant très fort parce que leur gosse léchait la vitre ou se roulait par terre pour acheter un paquet de Chocapic. Et de manière collégiale, dans ta tête, tu invoques tous ces parents à distance et tu leur demandes pardon. PARDON. PARDON. PARDON.
Je pense que ce sujet pourrait faire l’objet d’un article (d’un mémoire, d’un livre, d’une saga aussi longue que Game of Thrones, même). J’ai cherché des réponses un peu partout. Dans les livres, sur les réseaux sociaux, dans mon entourage, sur Internet. J’ai cherché plein de pistes à droite à gauche pour savoir comment aider mon petit ado de 3 ans à mieux gérer et exprimer ses émotions.
J’ai beaucoup culpabilisé aussi. Beaucoup pensé que j’étais pas la maman qu’il méritait. Beaucoup pensé qu’en plus de ça, j’en avais fait un deuxième, et que j’allais pas réussir à le rendre heureux non plus. C’est fou sérieux comme être parent ça rend zinzin. Genre ton gosse il pète tout dans la baraque juste parce qu’il voulait un yaourt à la fraise et qu’il n’en reste plus qu’à l’abricot et toi tu remets toute ta vie en question. J’essaie de ne jamais minimiser ses émotions, même pour des petites choses qui semblent ridicules. Rien n’est ridicule si ça l’atteint, en fait. Et souvent, je me mets à sa place et je me rejoue la scène dans ma tête avec moi comme protagoniste.
Genre, je suis dans un bar, je demande un Moscow Mule, le mec il me sert un Long Island Iced Tea et il me dit « bah c’est bon c’est pas grave c’est pareil ». Et en jouant ces petites scénettes dans ma tête, souvent, j’arrive à mieux le comprendre (et non je ne sais pas pourquoi j’ai transposé cette scène innocente avec des yaourts en utilisant de l’alcool, JE SAIS PAS OK).
C’est pas qu’une histoire de fraise ou d’abricot les gars, c’est une histoire de s’attendre à quelque chose et d’être déçu parce que les choses ne se passent pas comme on l’avait espéré. La seule différence, c’est que l’enfant de 3 ans n’est pas capable de gérer le raz-de-marée que lui provoque une telle déception alors que nous, globalement, on y arrive (la plupart du temps) (sauf quand on est bourrés, peut-être).
Bon en fait je ne vais pas vous raconter ma grossesse et mon accouchement dans cet article. Il faut que je me replonge dans tout ça alors que je n’arrive même pas à me souvenir de ce que j’ai mangé hier. Autant vous dire que si ça se trouve, j’aurais déjà pondu un autre gosse avant même d’avoir réussi à finir de vous raconter tout ça. Je voulais juste fêter le retour dans les Internets de mon blog, vous dire coucou vous m’avez manqué et surtout HEY ON EST 4 MAINTENANT.
Depuis le 15 septembre 2022, nous avons agrandi notre famille, rétréci nos nuits, multiplié l’amour, décuplé les jouets qui traînent partout dans la baraque, ajouté une petite ligne dans notre livret de famille.
Alors voilà, c’est pas grave si on est le 5 février et que notre sapin est encore décoré dans notre salon. C’est pas grave si le panier à linge déborde. C’est pas grave si notre maison du bonheur ressemble à un supermarché en soldes.
On lâche prise, on boit beaucoup de café, on a les cheveux gras un peu plus souvent, et tant pis, ON EST 4, bordel.
J’en profite pour faire un vrai BIG-UP aux familles nombreuses, vraiment, vous me fascinez. Avant j’étais admirative des Prix Nobel, des sportifs de haut niveau, des grands chirurgiens ou des astronautes. Et maintenant, dans ma hiérarchie des gens extraordinaires, les parents qui gèrent 3 enfants ou plus (sans prendre de cocaïne), sont clairement en haut de la liste.
Je reviens très prochainement (ou pas) pour vous raconter la suiiiiiiiite.
Bye les gars !