Devinez où je suis…!! DANS LE TRAAAAAIN. Ba oui putain heureusement que je prends le train et l’avion de temps en temps pour écrire des articles. J’ai tellement d’inspiration quand je suis dans un truc qui roule, qui vole, qui navigue, je sais pas, voir la vie défiler, ça m’inspire. Bon là je suis dans le sens contraire de la marche donc je vois la vie qui défile à l’envers (et j’ai envie de gerber surtout…), je ne peux par conséquent pas vous garantir un contenu très pertinent ou cohérent (GENRE D’HABITUDE C’EST PERTINENT). Et oui, je suis désolée, au bout de même pas dix mots, j’ai déjà dit « Putain », je fais pas exprès, je l’utilise comme mot de liaison, comme mot de rythme, je trouve que ça rebondit bien dans la phrase. Je suis en train de chercher un autre mot pour le remplacer histoire d’être moins vulgaire, putain. Histoire d’être moins vulgaire, patate. Histoire d’être moins vulgaire, pastèque. Histoire d’être moins vulgaire, Puteaux. BA NON JE TROUVE PAS NON.
Bref, aujourd’hui je voulais vous dire que ça y’est j’ai eu 28 ans. Ca m’a pas fait trop de mal parce que bon, ça fait six mois que je m’y prépare en disant que j’ai 28 ans chaque fois qu’on me demande mon âge. Du coup j’ai l’impression d’avoir jamais eu 27 ans. Et je pense que maintenant je vais commencer direct à dire que j’ai trente ans histoire de m’habituer. HASHTAG ASTUCE!! Voilà, chaque fois quand c’est mon anniversaire, Facebook me ressort mes souvenirs des 10 dernières années en mode « HEY COUCOU SOUVIENS-TOI QUAND T’ETAIS JEUNE ET QUE T’AVAIS LE CUL FERME »… Cimer mec. Donc chaque fois, le jour de mon anniversaire, je relis mes anciens statuts, mes anciens articles de blog, je dresse des bilans comparatifs dans ma tête, je fais des tableurs Excel croisés dynamiques, j’essaie de me projeter (par la fenêtre…), bref le 21 Septembre chaque année, JE FAIS LE BILAN. Sauf que là j’ai 28 ans, le 21 Septembre j’étais bourrée et comme j’ai mis deux semaines à m’en remettre je fais le bilan aujourd’hui. CA DERANGE?
J’essayais de trouver une jolie métaphore pour décrire ma vie et j’ai trouvé. Je trouve qu’elle ressemble à un chantier. Mais attention, un joli chantier hein. Un chantier sympa où les gars ils embauchent un peu tard le matin, ils bossent une petite heure puis après ils vont au resto, ils font une sieste, un chantier où les gens sont heureux quoi. Mais un chantier quand même. Genre ma vie c’est la Sagrada Familia, en travaux depuis vingt ans, encore dix ans de travaux de prévus, puis après faudra commencer à réparer les trucs des travaux d’il y a vingt ans, bref, un chantier.
Voilà, moi c’est pareil, j’ai l’impression qu’il y a toujours un truc en travaux, toujours un truc en attente, toujours un truc pété à réparer, un nouveau revêtement de sol à faire poser. Jamais je peux me poser sur un banc devant le chantier et me dire « Bon c’est déjà pas mal on peut laisser ça comme ça et boire une bière les gars ». Non moi chaque seconde de ma vie j’ai envie de construire, de déconstruire, de reconstruire. Mais toujours de manière un peu bancale, en mode « On a plus de parpaing? Bon ok on fait des bûches, c’est pas grave… » (La métaphore filée sur le bâtiment tsais…)(J’aurais pu dissimuler dans cet article une sponso cachée pour Leroy Merlin jsuis con…) Je faisais déjà ça quand j’étais petite et que je jouais au Lego. Mes soeurs elles construisaient des trucs en suivant bien les plans. Le bâteau pirate, ça restait un bâteau pirate. La caserne de pompiers, ça restait une caserne de pompiers. Moi, au bout de deux jours, t’avais plus de bâteau, t’avais plus de caserne, t’avais un zoo. J’aimais pas suivre les modèles. J’aimais pas qu’on me dise « Tu vas construire une caserne de pompiers ». Bah non en fait tu m’emmerdes, j’ai des briques je fais ce que je veux avec, je les empile comme je veux. D’ailleurs j’étais déjà assez pragmatique à l’époque. Je construisais des grandes villes de logo avec les plaques de route, je sais pas si vous aviez ça aussi. Puis avec toutes les briques que j’avais en trop et qui étaient un peu « batardes » (abîmées, couleurs moches, cassées…) ba je construisais des HLM au bout de la ville. Une enfant normale, quoi.
Ba voilà, avec ma vie, je fais la même chose. Je veux pas suivre les modèles. J’empile les briques comme j’ai envie, je sais jamais trop comment ça fait pour tenir, mais ça tient. Parfois y a des bulldozers qui passent et qui pètent pas mal de trucs sur leur passage. Mais au final, ma ville de Lego elle est plutôt jolie, c’est un peu le bordel, ça dit beaucoup « Putain », y a des bâtiments tu mets un doigt dessus et ça s’écroule, mais y a du bonheur dans ce chantier.